La réponse de Maureen :
J'ai donc gagné... Et pourtant, je n'en ai pas l'impression... Si j'avais réussi, malgré ton foutu nombre impair, à nous accorder tous les trois le même nombre de points, que ce serait il passé, hein ? On serait morts, tous ? Ou bien tous libérés ?
Je n'ai droit qu'à un voeu... C'est injuste, Aladdin en avait trois... J'ai longtemps balancé entre mes sentiments pour ces gens que j'aime et ceux que j'éprouve pour mon pays au plus profond de moi. L'Irlande mérite-t-elle le sacrifice de deux êtres ? Certainement. Mais ces deux là sont des êtres à part, et je ne les sacrifierais pas.
Tu peux tout, dis tu ? Tu as tout pouvoir sur le temps et l'espace ? Dans ce cas, voilà ce que je veux : je veux que nous nous retrouvions, tous les trois, Lucie, Richard et moi, dans une Irlande libérée du joug Anglais. C'est dans tes cordes ?
Maureen
La réponse de Dieu :
Chère, très chère Maureen,
Si, si, si... cela est un peu lassant... N'as-tu pas appris à faire des gammes ? Le fait est que tu es la seule gagnante, voilà tout... Il serait logique de penser que tu le voulais, non ?
Eprouverais-tu des remords à avoir condamné tes camarades ? Ah, je m'amuse, j'applaudirais de mes deux mains, si j'avais un corps matériel...
Oui, je peux tout. Intégralement. N'en doute pas.
Pour te le prouver, je vais vous faire vous rejoindre, Soeur Lucie, le Vicomte de Lanchester, et toi-même... au VIIe siècle avant mon fils. En attendant environ dix décennies, les Celtes arriveront. Cela vous fera de la compagnie. Tu ne saurais m'accuser de ne pas répondre à ton veux, ma bonne amie... Tu remarqueras que les Anglais n'existent alors même pas. Ne me remercie pas, je suis naturellement magnanime.
Ne te tourmente point, je vous regarderai, amusé, pour voir comment vous communiquerez... tu n'es pas sans oublier que vos langues et vos connaissances respectives sont limitées, non ?
Mes amitiés aux populations locales,
Bien du plaisir,
Le Dieu Fou