Seul. Désespérément seul. Seul dans une chambre qui semble une chambre d'asile, le matelassage en moins. Seul, assis sur une chaise face à l'ordinateur. Recroquevillé en position foetale, le visage enfoui entre ses genoux. Ses cheveux sont bruns ou blonds, roux ou noirs, long ou courts, ondulés ou raides, couvrent sa nuque, la laissent libre au regard. Il n'est n trop efféminé, ni trop viril. Il a peur.
C'est comme ça que je le vois.
Il a besoin d'un Ange. Comme Soeur Léa dans Golden City mais avec l'expression d'une Eveillée de Claymore. Elle est ni trop grande, ni trop petite, c'est-à-dire plus grande que moi. Seul son visage n'est pas recouvert de tissu. Son front l'est, comme celui d'une nonne. Elle est toute vêtue de blanc, sa tenue est vaporeuse. Elle semble de pas exister.
D'où arrive-t-elle ? Sans doute des murs, aussi blancs qu'elle, et elle se dirige vers lui, toujours recroquevillé sur sa chaise, et elle l'enlace, et elle se fond en lui pour le réconforter.
J'ai peur.